Compaoré & Laju
Un jazz aérien et mélodique, nourri par une complicité rythmique que ces deux musiciens aux parcours singuliers ont développée en multipliant les expériences musicales ensemble. Inclassables : sonorités contemporaines, rythmes orientaux, effleurements des cordes, frottements des peaux, mélodies lancinantes, percussions survoltées... Des rives de la Méditerranée aux steppes d'Asie centrale, la rencontre de ces deux identités aux esthétiques différentes fait décidément toute la richesse du Jazz.
AHMAD COMPAORÉ : batterie, percussions
D'origine égypto-burkinabé, Ahmad Compaoré est un musicien incontournable. Des pieds, des poings, des mains, il frappe, fouette et caresse le cuivre des cymbales, les peaux de sa batterie où puissance et liberté constituent l'essentiel de son jeu. Il confirme son talent singulier aux côtés de Fred Frith, Marc Ribot, Jamaaladeen Tacuma, Barre Phillips, Camel Zekri ou encore la chorégraphe égyptienne Karima Mansour. Deux fois lauréat Culturesfrance "Hors Les Murs", il a séjourné en Inde et au Japon dans le cadre de résidences de création. Hors de tout cloisonnement, il mène en parallèle les expériences les plus extrêmes dans la musique expérimentale et improvisée, le jazz et la fusion. Investi dans de nombreux projets, il est actuellement batteur au sein du quartet de Lucky Peterson.
VINCENT LAJU : violoncelle, électronique
Médaille d'or du Conservatoire d'Aix-en-Provence en contrebasse jazz, Vincent Laju étend sa formation par de solides études classiques. Son goût pour le jazz et sa curiosité pour les musiques improvisées l'ont amené à se produire dans des contextes esthétiques différents : jazz, musique tzigane, musiques africaines, free jazz et musique expérimentale avec Jean-Paul Florens, Ahmad Compaoré, Jean-Jacques Gristi, Jean-François Bonnel ou Raphaël Imbert. Il porte un intérêt particulier aux transdisciplinarités et a ainsi travaillé dans les domaines du théâtre, du cirque, de la danse et récemment de la photographie. La composition et l'arrangement tiennent une place importante dans sa démarche musicale : en 2012 il crée Zoun, ensemble à géométrie variable pour lequel il écrit une musique ouvrant sur différents modes d'improvisation. De par ses recherches sonores, il s'est penché sur la pratique du violoncelle avec lequel il développe une technique personnelle, élaborant musiques et textures.